En

Ellande Jaureguiberry’s work is most often structured around science fiction stories, poems, or myths, and demonstrates her interest in forms of language and communication. By discreetly bringing together familiar elements from her everyday environment and raw materials, Ellande Jaureguiberry seeks to blur the boundaries of art and functionality, to erase what limits an object to a function, what conditions it both to a space and a thought.

These material objects thus begin a dance, with or within each other, against each other; complicity or altercations that echo economic, cultural, or ecological concerns, and from which she seeks fruitful perspectives and shifts. Traces of this dance also remain. Traces evoking the living, whether animal, plant, or human: a few hairs, fingerprints, blowtorch marks, or a few hammer blows.

Liquid, movement, and softness are also important because, by dissipating the clarity of form and vision, they allow us to question the tangible reality that the artist is fleeing. The waves can be hairs, patterns, or leaves, made up of constantly moving lines, fragments of reality, static objects in suspension, and contrasting or saturated light. Everything lends itself to metamorphosis and announces the beginnings of new, ever-floating forms.

Fr

Le travail d’Ellande Jaureguiberry s’articule le plus souvent autour de récits de Science-fiction, de poèmes ou de mythes et témoigne de son intérêt pour les formes de langage et de communication. Par la mise en présence discrète d’éléments familiers issus de son environnement quotidien et de matériaux bruts, Ellande Jaureguiberry cherche à troubler les limites de l’art et du fonctionnel, à effacer ce qui circonscrit un objet à une fonction, à ce que le conditionne à la fois à un espace et à une pensée.

Ces objets-matières entament donc une danse, les uns avec ou dans les autres, les uns contre les autres ; complicités ou altercations qui font écho à des préoccupations économiques, culturelles ou écologiques et dont il attends des angles de vue et des déplacements féconds. Aussi, des traces de cette danse subsistent. Traces évoquant le vivant, qu’il soit animal, végétal ou humain : quelques poils, empreintes de doigts, marques de chalumeau, ou quelques coups de marteau.

Le liquide, le mouvant, le mou ont également leur importance car en dissipant la netteté de la forme et de la vision, ils permettent de remettre en question cette réalité tangible que l’artiste fuit. Les flots peuvent être de poils, de motifs ou de feuilles, constitués de lignes incessamment mouvantes, de fragments de réalité, d’objets statiques en suspension et de lumière contrastée ou saturée. Tout prête à la métamorphose et annonce l’ébauche de nouvelles formes toujours flottantes.