En
Demonstrating a poetic approach to which Stendhal would be an incredible prisoner, Ellande Jaureguiberry constructs universes devoid of dogma. Aware of himself and others, it is not without reason that he invokes a controlled magic in his installations, the power of the fantastic, imbuing them with a universalism that brings them closer to the literary.
He understands society as a complex entity in which human beings act politically, economically, and socially. He conveys this through a practice of the concrete that conveys an awareness based on sound theory. This collective, continuous, almost militant approach, so dear to his heart, is often represented in his work by a spiral. The idea of a cycle it embodies sublimates—as it does for some of his references such as Jorge Luis Borges, J.G. Ballard, or Robert Smithson—a world of possibilities, a ceaseless flux between life and death that traverses space and time.
Ellande Jaureguiberry resides in a mineral landscape where nature and culture nourish and shape each other in a fertile movement of continuity.
Mathilde; Guillaume; Helmut and François are installations combining drawings and anthropomorphic sculptures that silently roam the Abbaye-aux-Dames. These iron structures are both supports and autonomous sculptures. They embody an abstract figuration whose materials and figures become almost interchangeable, held hostage within these cages of metal lines. Constantly at play in her work, the tension between figure and line is amplified here by the architecture and the points of view it encourages.
The micro-history of Matilda of Flanders and William the Conqueror in this abbey is a non-literal source of inspiration for this work. They maintained a love-hate relationship, one for the other, one considering himself the male alter ego of the other. Ellande Jaureguiberry plays with these oppositions and attractions by emphasizing the erotic aspect. He uses sensual materials like earth, or more raw ones, like chains or iron. The idea of bodies that, piece by piece, merge into a space by leaning on this sacred place, to assert their presence, runs through this project.
Fr
Faisant preuve d’une poétique dont Stendhal serait un prisonnier inouï, Ellande Jaureguiberry construit des univers sans dogmes. Conscient de soi et d’autrui, ce n’est pas sans raison qu’il fait appel dans ses installations à une magie maitrisée, à la puissance du fantastique, les imbibant d’un universalisme qui les rapproche du littéraire.
Il comprend la société comme une entité complexe dans laquelle l’être agit politiquement, économiquement et socialement. Il nous le fait savoir par une pratique du concret qui véhicule une prise de conscience s’appuyant sur une théorie avisée. Cette démarche collective, continue, presque militante qui lui tient à cœur est souvent représentée, dans son travail, par une spirale. L’idée de cycle qu’elle abrite vient sublimer – comme pour certaines de ses références telles que Jorge Luis Borges, J.G. Ballard ou Robert Smithson – un monde des possibles, un flux sans trêve entre la vie et la mort qui traverse l’espace et le temps.
Ellande Jaureguiberry réside dans un paysage minéral dont nature et culture se nourrissent et se façonnent dans un mouvement de continuité fertile.
Mathilde ; Guillaume ; Helmut et François sont des installations mêlant dessins et sculptures anthropomorphiques qui arpentent silencieusement l’Abbaye-aux-Dames. Ces structures en fer sont, à la fois, supports et sculptures autonomes. Elles incarnent une figuration abstraite dont les matériaux et figures présentés deviennent presque interchangeables, pris en otage dans ces cages de lignes métalliques. Constamment mise en jeu dans son travail, la tension entre la figure et la ligne est ici amplifiée par l’architecture et les points de vue qu’elle encourage.
La micro-histoire de Mathilde de Flandre et Guillaume le Conquérant dans cette abbaye est une source d’inspiration non littérale pour ce travail. Ils entretenaient une relation d’amour et de haine, l’un pour l’autre, l’un se considérant comme l’alter ego masculin de l’autre. Ellande Jaureguiberry joue de ces oppositions et de ces attractions en mettant l’accent sur l’aspect érotique. Il utilise des matériaux sensuels comme la terre, ou plus bruts, comme les chaînes ou le fer. L’idée des corps qui, par morceaux, se confondent à un espace en prenant appui sur ce lieu sacré, pour affirmer leurs présences, traverse ce projet.